Cette citation extraite du site Internet de Financité résume les raisons d’apparition de telles monnaies :
Face au constat que l’euro ne permet pas de répondre à tous les enjeux locaux, les groupes de monnaies citoyennes ont pour objectif de stimuler une économie locale et durable, de réinstaurer de la solidarité dans les échanges, de créer davantage de liens et de contrer les effets néfastes de la spéculation financière. C’est une démarche participative de réappropriation de la monnaie comme vecteur de changement économique et social
(https://www.financité.be)
Une monnaie complémentaire telle que le solAToi a une valeur en euro équivalente mais elle véhicule des valeurs : de solidarité locale et sociale, de durabilité économique et environnementale, d’humanisme. L’utilisation du solAToi aura donc pour but de favoriser ces valeurs que vous pouvez retrouver dans la charte.
Dans un cadre plus large, les monnaies complémentaires font partie des initiatives citoyennes de transition qui ont pour but de repenser le monde en d’autres termes, « Etre plutôt qu’avoir » comme le dit Cyril Dion dans cet article du journal « Le Monde »
« cela suppose une véritable métamorphose de notre vision du monde : passer de l’avidité et de la recherche de sécurité par l’accumulation, du culte matérialiste et de la peur de manquer à un monde de coopération, de partage, où le bonheur d’être remplacerait la frénésie d’avoir. La bonne nouvelle est que ces changements nous demanderont une immense créativité. Hors, être créatif est l’une des choses les plus excitante qui soit pour un être humain. Particulièrement lorsqu’il peut créer dans un champ qui le passionne et pour lequel il est doué. Pour moi, c’est ici que la révolution peut commencer : renoncer au servage du travail moderne, à un certain conformisme, qui nous contraint à vendre notre temps, notre énergie, notre inventivité en échange d’un salaire et embrasser des vocations. Des activités dont la finalité n’est plus de faire tourner la machine infernale, mais qui participent à créer une société plus épanouissante, plus en équilibre. Certes, renoncer à une certaine sécurité nous demandera du courage. Mais que préférons-nous ? Souffrir à petite dose pendant des années, rationnellement nous asseoir sur nos rêves tandis que la bateau se dirige vers l’abîme ou connaître une existence vibrante, donner du sens, nous réaliser, avoir la satisfaction d’être utile ? Et peut-être l’emporter. »
(http://www.lemonde.fr/festival/article/2016/08/15/etre-plutot-qu-avoir_4982798_4415198.html).